Allez... Faut que j'écrive un petit truc quand même, toutes les semaines... Si y'a juste une chanson de la semaine, ça fait presque désordre. Enfin, tant que j'en ai le temps. L'année prochaine sera une autre paire de chaussettes.
Pour illustrer le texte... Et faire la personne "cultivée"..."Ils sont coupables !"
"Ah...? Mais de quoi au juste ?"
Silence soudain. Chaque regard opéra le mouvement nécessaire afin de me fixer. Chaque oeil sembla vouloir devenir une main assassine, à croire que ma question était totalement incongrue. Toutefois, au plus profond de moi-même je sentis qu'il ne fallait pas que je me démonte. J'étais prêt à y rentrer franco quitte à passer pour un dictateur fou.
"Je m'attendais plutôt à une réponse orale de votre part. Surtout que je n'ai jamais appris le langage des yeux, ma mère avait refusé que je le fasse en LV2 au collège parce qu'elle pensait que c'était uniquement une technique de drague. Du coup je vous autorise même à me faire la réponse en allemand !"
"Ja. Ein Bier, bitte."
"C'est tout ce qu'on sait dire en allemand."
"Nous avons tous le même niveau, puisque nous sommes tous identiques, c'est eux qui sont coupables."
Etrangement, je notais un nouveau changement dans leurs yeux, sans pour autant définir si il s'agissait d'une forme de fierté ou de colère. Décidément, ma méconnaissance allait poser des problèmes. Et dans le même temps, mes yeux, les miens, ceux que je croyais contrôler même si je n'ai jamais pû vérifier à cause de ma phobie des reflets prirent sans aucun doute l'aspect du doute, à voir leurs mines réjouies.
Je comprenais alors d'où venait ce doute... Mes paroles sur le langage des yeux, bien que totalement insensées pour les mettre face à leur comportement et provoquer une réaction avait entraîner semble-t-il une modification du réel. Ils parlaient avec les yeux ! Le groupe devant moi dialoguait silencieusement.
Le plus important maintenant, c'est de bien choisir ma prochaine parole. Faire très attention surtout, ne pas prendre cela à la légère.
Mais qu'est-ce que je raconte ? Je débloque définitivement... Comme si les mots pouvaient agir sur les autres ! Ce sont juste des fariboles rhétoriques, rien de plus. Les mots sont uniquement des véhicules... et d'ailleurs, mes questions sont au point mort là.
"Pouvez-vous me dire au moins de quoi ils sont coupables ?"
"Ils sont différents. Cela suffit pour nous."
"Ce n'est pas comme si ils pensaient... Mais ils restent coupables tout de même."
Et si je faisais un test plutôt que de m'enfoncer ?
"Si je comprends bien, ils ont les cheveux bleus alors que de votre côté, vous avez perdu vos nez ?"
Au moins, si ma parole agit, je vais en être sûr désormais.
Mais rien ne se passe. Le silence règne accompagné de la divine incompréhension.
"C'est impossible de perdre son nez enfin, mon pauvre ami. Vous délirez."
"Pas si sûr... J'ai un vieil ami..."
"N'êtes-vous pas coupable vous aussi ? Vous me parraissez soudainement trop étrange", me coupa l'un de mes interlocuteurs séchement.
"Non. Nous sommes innocents. Vous êtes coupables."
En fait, les mots ne marchent que lorsqu'ils veulent...
"Ils sont coupables !"
"Ah...? Mais de quoi au juste ?"
Pourquoi un tel texte ? A vrai dire, je sais pas moi-même...
Bon du coup, j'ai mis une petite note pour éclaircir ce point... ^^