Couleur Musicale Hebdomadaire.
Image Hosted by ImageShack.us
Petite Fille | Moitié-Homme Moitié-Loup | Ton Appartement :

dimanche 25 novembre 2007

LC! : Sound (dé)System !

Y'a des moments, comme ça, où on écoute souvent une musique sensiblement proche. Mais pourquoi ?


Foutraque. Langage familier. Signifie : extravagant, fou.

Mais avec l'idée pour moi dans ce mot qu'il y a un mélange d'un peu tout... Qu'on fait une sorte de mixture, un melting-pot afin d'essayer de déboucher, par hasard, sur la plus sompteuse car improbable recette possible.

De la pop foutraque. Rien que ça.



J'ai déjà parlé, à de nombreuses reprises et même ici de groupes que j'admire pour cela... Pour leur capacité à donner une autre musique. Dernièrement, c'était The Go! Team qui était à l'honneur.
Encore un groupe à point d'exclamation, mais pas que (sinon ça donnerait Tchik Tchik Tchik), et qui fait croire qu'ils sont espagnols alors qu'il faut traverser la Manche pour leur rendre visite (mais c'est pas El Presidente, j'ai parlé de point d'exclamation, enfin !)... Los Campesinos! !

Parlons chiffres : 7 personnes. 3 filles... Donc 4 garçons. Et 3 guitares aussi... 1 violon, 1 clavier...
Please don't tell me to do the math(s) !
Ok ok.

Que dire alors sur ces écossais ? Une ressemble certaine avec Architecture In Helsinki et tout ces groupes que j'évoquais indirectement plus haut. Mais aussi, j'ai l'impression, une musique plus incisive pour des voix elles plus "posées", un peu à l'inverse des australiens.

Mais une musique qui explose les frontières, à l'heure de la mondialisation à outrance. Toutes les frontières.




Et que l'EP Sticking Fingers Into Sockets, bien que manquant de variations, promet un beau premier essai début 2008, grâce entre autre à ses passages totalement inutiles et gratuits...
Et parce que le dernier single, The International Tweexcore Underground, montre de grandes et belles montées en foutraque punko-pop. Pour le plus grand malheur de mes oreilles en manque de sommeil.

Si vous ne savez que faire des vos heures gagnées, vous êtes autorisés à aller faire du lèche-lecteur sur un site officiel et/ou un myspace.


A quand une tournée avec Help She Can't Swim (ou Architecture In Helsinki c'est comme ils veulent) ?

dimanche 11 novembre 2007

Que le flou soit...

Pour continuer dans le rythme "intense" des articles...


Les loups garous se mettent à la brit-pop ?


Dire que je n'avais pas encore parlé DU groupe anglais qui fût à une époque l'un des concurrents d'Oasis.
Alors pour cette semaine, ça sera "quelques" morceaux de Blur, chiffre difficilement rétréci à cinq. J'en aurais bien mis le double, mais ça serait devenu "contre-productif"... Qui viendra ici pour écouter 10 morceaux, aussi fabuleux soient-ils ?
Parce que Blur représente une foule de choses : musicalement, sentimentalement, vitalement. Tout simplement aussi parce qu'ils explorent tout une partie de la musique "rock" : du hit imparable façon Song 2, à la pop "niaise" des débuts, au rock expérimental voire parfois des relents électro. Tout en consommant et en digérant, au fur et à mesure, des influences très diverses, comme les sonorités africaines sur Think Thank.

Alors quels titres mettre en écoute ?
Autant commencer par le plus "simple". Pour l'histoire personnel, je pourrais parler de Fifa 99 qui avait illuminé mes jeunes années informatiques, et qui doit être un des seuls jeux où j'appréciais particulièrement le générique avec sa musique... Song 2. Et puis je pourrais parler de ce vague souvenir, bien trop vague, où j'avais vu dans Nulle Part Ailleurs un live [Autant dire que la musique me passait au-dessus, à l'époque]. Mais cette fois, j'avais noté que la musique était celle du jeu... Et écrit dans un coin de ma tête : "putain, BLUR !". Sûrement avec un marqueur...

Ensuite, une face B ou plutôt LA face B. Il s'agit de celle qui restera toujours imbattable pour moi dans ce domaine. Le single était Music Is My Radar, qui n'apparaît que sur le Best Of du groupe, chanson au combien jouissive. Mais quand à côté, la face B est nommé Black Book... Ca parle de soi-même.


Simplement "Hors du temps".


On attaque ensuite Out Of Time, un des titres-phares du 7ème (et dernier ?) album, qui révèle toute sa force lorsqu'on est seul, dans le noir, avec juste une pleine lune rousse tout là-haut. Comme si on voyageait dans le temps, ou plutôt "en même temps que le temps", comme on le fait tout le temps... On est porté par quelque chose, vers un ailleurs qui est ici.

Et on retourne un peu dans le temps "londonien". 1992, 13. Histoire de chiffres donnant des nombres... Et une chanson qui m'a longtemps effrayé, peut-être toujours encore. Et c'est en cela qu'elle est "sublime". La beauté de la peur... Ce morceau me remue les tripes à chaque fois.

Pour finir, il me fallait un extrait de Modern Life Is Rubbish : le 2ème album mais peut-être depuis quelques mois mon préféré. Seulement, laquelle ? Ca fait mal de ne pas mettre For Tomorrow, Turn It Up, Advert, Chemical World et les autres. Mais ça ne sera que partie remise. Il faudra que je parle de tout cela en tant qu'unité, un jour.
Pour cette fois-ci, ça sera Pressure On Julian. Cette chanson représente bien ce que j'aime en Blur. Une mélodie simple au départ, et qui s'emballe petit-à-petit jusqu'à l'émerveillement.


Voici l'émerveillement qui pointe son nez...


Mais arrêtons, avec que cela ne soit plus possible... (parce qu'il y a tant à dire. Ne parlons pas des chansons "oubliés", des sides-projects...) Enfin c'est dans des moments comme ça que je me dis que 10 ans de plus, ça aurait été pas si mal. Je les aurais vu à l'Olympic.

dimanche 4 novembre 2007

Expressions Brumaires...

Un texte, c'est simple à faire... Il suffit de mélanger des mots les uns avec les autres.



Un caribou marchait, au gré du vent et de la lune, traversant des contrées qu'il identifiait toujours au premier coup d'oeil, comme si on lui soufflait à l'oreille ce qu'il devait savoir d'important sur chaque lieu.

Il marchait, tel un berger de l'impossible, tel un guide pour chaque chose que nous sommes incapables de voir. On ne pouvait pas non plus dire qu'il était seul, mais on ne pouvait pas dire ce qui l'accompagnait. C'était là que résidait la force de sa ballade nocturne.

Ainsi, il continuait inlassablement sa route, avec le rythme incessant d'une boucle endormie qui ne réalise même plus qu'elle continue toujours sur le même chemin. Il allait et venait aux quatre coins du monde, revenait parfois même sur d'anciens pas. Mais pourtant, cela ne le dérangeait pas. Il était en paix avec lui-même, l'esprit nomade, car les étoiles le perturbaient toujours moins dans ses moments là : hors de tout, proche de rien.

Ses pensées allaient de la chenille au marteau, il refusait catégoriquement de les fixer par peur mimétique de devenir une cascade en vadrouille. Il ne voulait pas de toutes les sacristies printanières et autres clivages sophiques qui auraient pû être pourtant son quotidien si il était resté, comme il doit l'être, là-bas dans son grand Nord.

Les étoiles étaient devenues une chance, il se rendait enfin compte du rôle qu'elles avaient joué pour modifier la rage intérieure qui sommeillait en lui. Toutes les étoiles, là-haut, dans un ancien grand Nord, avaient fait un appel au secours, par leur mine de lampes, en guise d'adaptateur symphonique pour son esprit. Un caribou s'était donc montré réceptif à celui-ci, il l'avait pris pour un "yaup" enfantin en quête de nourriture, en quête de la voie lactée maternelle que leur refusait Dieu. Et alors, sans qu'il le sache, elles étaient devenus un trieur de l'habitude, un bordel du roulement, une attitude souterraine qui le guidait à chacun des instants qui parvenait en lui.

Le caribou n'était plus l'enveloppe du monde brut. Désormais, le caribou deviendrait l'astronaute en bocal de tout ce qui devrait être, refusant ce qui est.

Afin de brûler l'éternel.



Et maintenant, on ne devrait plus le revoir... Je pense que la boucle est bouclée. Plus besoin de refaire le lacet.