
C'est l'histoire d'un assemblage, un patchwork comme disent les autres.
Deux couleurs se rencontrent, le rouge et le blanc. Comme dans l'histoire de bleu qui rencontre jaune. Sauf que cette fois-ci, la couleur ne reste pas couleur. Un sentiment surgit de l'assemblage, une peur, qui se déplie petit-à-petit.
Elle grandit, et les premières dents de l'animal surgissent. Des dents qui sont musicales, parfois même des scies (au sens premier du terme).
Agrapheuse.Perceuse.Marteau.Tronconneuse.Le CD ? Etrange. Beau. Suprenant. Etincelant. Navigateur.
La pochette ? Accrocheuse et forte. Nourrissante même pour l'oeil. Accompagnée d'une peur (à) déplié(er) sur La Raïa.
Une quatrième d'album mobile, car rien n'est jamais fixe.
J'ai redécouvert La Raïa grâce à ses dents, parce qu'elles sont un chamboulement permanent comme cette quatrième.
Tout
avait été dit sur eux. Tout est à redire, mais inutilement. On saucissonne les sons, on observe autour de soi, on suit frénétiquement un chat incapable que l'on est de dormir. On frôle parfois la folie de la répétition, plutôt deux fois qu'une, mais on retombe dans un monde froidement beau et chaleureusement inquiétant : l'instant avec le plus de "souffle" des quarante minutes de musique.
Avant qu'un chien ne fasse entendre ses aboiements... Et que La Joie donne le dernier mot.
Chaos.
Flou.
Néant.
