Le tout petit dernier projet de ce génie (je parle pour moi, évidemment... mais quel homme !) appelé Damon Albarn. Pour faire un petit rappel, Damon Albarn est un des leaders avec Graham Coxon de la formation londonienne de Blur, les grands rivaux d'Oasis au milieu des années 90. Cependant, il se lance aussi dans différents projets solos, dont le très connu Gorillaz.
Et voici un nouveau projet qui surgit, pas de nul part puisque depuis quelques années déjà il avait commencé une collaboration avec Tony Allen (Africa 70/Fela Kuti) et Simon Tong (ex-The Verve, et qui accompagne Damon Albarn depuis la tournée de Think Thank). Le projet prend définitivement forme après la rencontre avec l'ancien bassiste des Clash : Paul Simonon.
Et voici comment apparaît un album qui sur le papier promet beaucoup...

Les premières écoutes de l'album se révèle plutôt déroutante, et la première approche qui avait été faite grâce au single Herculean n'aide pas tant que ça. Cet album a quelque chose, cela se sent, mais sans savoir quoi.
Dès le départ, avec
History Song et surtout la ballade
80's Life, la voix posé de Damon séduit. Mais l'album gagne vraiment en puissance tout au long de l'album, et que ce soit les deux singles
Kingdom Of Doom ou
Herculean, puis
Behing The Sun, on reste subjugé par ce mélange électro/pop mais qui inclue aussi d'autres influences. Et malgré un petit passage plus hésitant (ça ne pouvait pas rester au top tout du long !), encore que c'est à atténuer puisque c'est en comparaison avec le reste, toujours est-il que la fin est magistrale !
Three Changes fait enfin la part un peu plus grosse pour Tony Allen à la batterie.
Green Fields (troisième single, peut-être) est juste sublime, une petite ballade très reposante. Et enfin, cela s'achève sur le titre qui a donné son nom au projet et à l'album. Un titre de 7min, qui semble inclure toutes les recettes de l'album en un coup, toute sa complexité et sa beauté. Et ce rythme qui augmente de seconde en seconde... ce rythme bon sang. Une instru pour finir, comme savait si bien le faire Blur. On pouvait pas espèrer une meilleur pièce finale. Et la petite reprise finale... Ah !...
Au final, l'atmosphère de chaque chanson mêl
e un côté planant et de la mélancolie, mais qui garde toujours un teinte d'espoir au fond. Il faut rappeller qu'elles évoquent le quartier de Londres où vivent Damon et Paul.
Il s'agit donc véritablement d'un CD immanquable, car petit-à-petit, il fait son nid dans l'esprit et les mélodies restent gravés et ne veulent plus repartir. Il n'est pas tant dans la veine (comme annoncé au départ) de Parklife, notamment car le chant de Damon a considérablement changé, mais plutôt dans celle de Think Thank ou Demon Days. Et c'est surement pour cela aussi, qu'il fait parti de ces albums qui gagnent avec le temps. Et qu'on l'apprécie, toujours un peu plus à chaque fois.
En fait, c'est l'album qu'il faut écouter quand on est seul le soir, à déprimer. On met la bête dans la platine, un casque sur les oreilles, et c'est parti...
D'habitude, l'électro-pop vous ennuie profondément ? Il ne vaut peut-être mieux pas commencer par The Good The Bad And The Queen alors. Mais si toutefois vous tentez le coup, surtout, ne pas s'arrêter à la première mais laisser décanter quelques jours, et retentez toujours avec patience.
Photo de leur passage au Cabaret Sauvage, à Paris. Provenant du site photoconcerts.com.
Bonus : A noter que le Back To Garage Baby de vendredi dernier valait le détour de ce que j'ai vu. Les Psycho Witches sont vraiment très bons en live... Je conseille d'aller jeter une oeil sur leur myspace. Voilà, la pub' est passée...