Justin(e) + Flying Donuts + Vulgaires Machins.
Tout commence mardi dernier... Ce soir-là, le concert que j'attendais depuis quelques mois déjà se rapproche vraiment. Une affiche de rêve pour moi, avec un groupe venu du Québec : les Vulgaires Machins. Arrivée devant la salle, l'occasion de discuter un peu en attendant que la salle ouvre ses portes... On peut remarquer déjà le superbe panneau lumineux avec écrit "Industrya".
Bon ça ouvre enfin... Entrée et découverte de la salle. Déjà première bonne impression, avec un joli bar à l'entrée, le merch' en face et une scène en hauteur mais pas trop. Le premier objectif sera la recherche des toilettes... Puis surtout, un tour pour acheter T-shirt et CD de ces chers québecquois.
Maintenant, le concert proprement dit. Justin(e) pour ouvrir avec comme toujours Old Boy. Cependant, presque personne dans la salle, et c'est vraiment dommage car ils étaient en forme. Surtout ça bouge beaucoup sur scène, même Jack frémit ! Le son nettement trop fort en revanche lors qu'Alex parle entre les chansons, surtout un écho qui devient vite insoutenable... Mais de l'humour, du n'importe quoi... Juste un "Azouz Begag" prononcé par Jack qui reviendra plusieurs fois. Et sur le concert en général, cette fois-ci il était beaucoup plus centré sur l'album étant donné qu'ils étaient la première partie. Peu de reprises, juste les classiques Infaillible de Naphtaline et deux Zabriskie Point : Je Suis Une Machine et Si C'est Un Homme.... Cette dernière qui conclut le set de manière idéale. "Je t'aimerai mieux mort"
Une bonne demi-heure après, c'est Flying Donuts qui entre en jeu. Je les avais vu quelques mois auparavant au Floride, mais pas entièrement... Et bien c'était pareil, un son trop poussé mais qui leur est typique. Ca envoie fort, nette et efficacement. Même sans connaître la moitié de leur chansons c'est bon... Peut-être juste un chouilla répétitif au final. Mais bon ça échauffe les oreilles comme il faut.
Enfin, la tête d'affiche de la soirée... Toujours peu de monde dans la salle. Ca me permet de m'installer tranquillement au premier rang, juste entre la guitariste et le chanteur. Et les voilà qui entre en scène, sur une des meilleures du dernier album : Les Mains Pleines de Sang... Globalement ça commence sur des chansons de cet album, et ça se sent qu'il est pas très connu. Les quelques personnes présentent se rapprochent toutefois sur leur demande, et semble apprécié ce début de concert. (Moi ? Déjà pleinement satisfait...). Les vieilles chansons réveillent tout le monde comme pour Anésthésie ou Triple Meutre (yeah) sur lesquels ça commence à vaguement fredonner... Marie, la guitariste, passe ensuite au piano-voix, pour une chanson plus "douce" : Dommage Collatéral... Juste sublime quoi. Le chanteur nous parle beaucoup durant les pauses, à propos du Québec, tout y passe : la poutine (sic), le hockey, Céline Dion, le Journal de Montréal... Ce dernier pour introduire leur "Puit Sans Fond" qui selon une étude de marché sur les nantais devrait beaucoup nous plaire. Ce qui me frappe c'est que dès l'intro de celle-ci, ils semblent vraiment content de la jouer, ensemble. Petit rappel tout de même, à l'occasion duquel (sur demande du public) on écoutera une reprise des Burning Heads (SOS) et Cocaïnomane. L'objectif pour la dernière était de nous faire chanter... Et la première c'est pas vraiment réussi. C'est alors que Guillaume le chanteur aura cette phrase mythique : "Hier on était à Rennes... Et à Rennes ils chantent comme de la marde... Mais au moins ils chantent !". La deuxième tentative est un peu mieux, même si les personnes à qui je fais signe de chanter suivent pas mon indication (Attention, toute ressemblance avec une personne existante serait fortuite). Et le Québec c'est fini pour ce soir. Dommage en quelque sorte, parce que j'aimerais bien les voir dans une salle pleine, avec un public surchauffé (à l'image du vendredi). Il ne reste plus qu'à attendre leur prochaine venue ou y aller de moi-même les voir à domicile...
Set-List : Main, Héroïne, Fumiste, Dieu, Arracher, Anesthésie, Dommage, Anéantir, Compter, Triple, Rue, Ballade, Fausse, Puit, Comme, Chasse.
Les Cowboys Fringants + Julien Jacob.
Mais ça reprend dès le Vendredi ! Festival Histoire d'Avenir à Nantes, avec trois concerts sous chapiteau. Malgré la présence d'Eiffel le samedi, je me contente d'aller voir les Cowboys Fringants qui jouent en première partie (?) de Julien Jacob. Cependant, orage, ô désespoir, le concert a lieu sous chapiteau... Finalement, l'orage ne faisait qu'un passage éclair et une fois sur le lieu du concert il fera un temps "correct".
Et déjà première surprise, avec une file d'attente très importante en arrivant, à peine 15min avant le début prévu du concert. On finit par rentrer, petit à petit... Déjà une certaine tension est palpable. Ce soir le public est présent, et il est là pour les Cowboys ! Ca crie des "Cowboys" ou fredonne des chansons... Dehors le temps s'est montré capricieux, sous le chapiteau il faudrait de la crème indice 40, on étouffe presque. Ca me rappelle un peu le concert de la tournée commune Luke-Déportivo pour le public, une bonne impatience en quelque sorte.
Les lumières s'éteignent... Fausse alerte, elles sont immédiatement rallumés, il faudra encore attendre.
Un quart plus tard, re-belote... Encore que changement, une personne rentre sur scène : celui qui s'occupe du festival. Au début le public n'écoute que vaguement ce qu'il raconte.. Au milieu il écoute un peu plus, notamment pour le clin d'oeil pas politique du tout dans ces temps totalement apolitique à propos de l'immigration... A la fin, plus personne n'écoute car l'attente des cowboys se révèle longue, très longue.
Première gratte... "Papapalala"... Non, c'est toujours pas Déportivo, mais Ti-Cul ! Ca crie ("La petite histoiiire !", ça chantonne, ça se poussotte dans la joie. C'est surtout ça, la banane sur tout les visages et une montée de 5°. Entrée en jeu des cuivres, que c'est bon. Si il arrêtait maintenant ça serait terriblement frustrant mais la claque a déjà fait son petit tour sur de nombreux visages.
Mais la marque des Cowboys, c'est aussi le violon... Alors un petit Joyeux Calvaire pour continuer et la violoniste montre toute sa classe. Je dois avoueur que je ne connais pas, alors qu'une bonne moitié du public semble au contraire connaître par coeur. Tout le monde était là pour eux, c'est clair et net désormais.
Ca passe ensuite à une alternance entre des "tounes" plus rock comme "Heavy Métal" ou toute douce façon "Ces Temps-Ci". Entre les chansons, quelques gouttes d'eau salvatrices volettent au-dessus de nous. Finalement on fera même circuler des bouteilles d'eau sinon ça aurait été intenable. En introduction de la "Lettre A Levesque", on nous raconte qui il est, à savoir celui qui a permis que le Québec reste francophone au milieu d'un monde canadien totalement anglophone.
Pas grand chose à dire ensuite, puisque tout le concert se passe au même niveau, aucune baisse de régime malgré ce début en fanfare. La communion avec le public est toujours aussi forte. Et celui-ci fatigue mais ne baisse pas les bras. Et d'un point de vue personnel, je fais le tour des premiers rangs, avec une visite sur la gauche (trempée), un tour dans les airs pour me retrouver à nouveau sur la droite et y faire une semi-naviguation avant-arrière.
Si quelques chansons sont moins connues du public, une nouvelle fois les plus vieilles font recette auprès des spectateurs comme Mon Chum Rémi (frissons et voyage), Attaque Ta Tuque ou encore la Manifestation. Je ne parle même pas de "Awikatchikäen" où cette chère violoniste finit sur un solo époustouflant. "Plus Rien".. Et justement, plus personne sur scène... Pendant quelques longues minutes... Il faut insister pour le retour sur scène, surement en partie à cause de la chaleur. Et là le chanteur nous annonce une chanson pour laquelle ils avaient été étonné car lors de leur première venue en France, elle avait été chanté en choeur : Toune d'Automne. Pas étonnant en même temps... Et du coup, on fait comme si c'était leur première venue... Ca enchaîne avec 8 Secondes qui était très réclamé (pas étonnant, une nouvelle fois un très grand moment et ce petit violon si agréable...), puis un "jeu" est organisé pour lequel il faut simplement reprendre ce que chante le chanteur. Les "Ouap Ouap", "Bam Bam Bam" et "Pa Pa La La La" se succède... Mais c'est un simple échauffement. Maintenant, on tente de gravir une sorte d'échelle du son. On commence "doucement" à 1, et quand le chanteur l'indique on monte un nouveau palier. Objectif : 10 ! C'est crevant mais plaisant aussi quand on est au bout, dans un bourdon splendide.
Ils repartent... Et reviennent assez rapidement pour achever le concert après deux bonnes heures sur "Les Etoiles Filantes". Indescriptiblement beau... tellement que la chanson m'est resté en tête toute la journée suivante...
Julien Jacob ensuite, parrain du festival. Ca avait l'air plutôt sympa, mais à vrai dire moi j'étais crevé après les Cowboys, et tout le public était parti. (200 personnes, vraiment au maximum, mais en moyenne une centaine) On est pas resté trop longtemps, dommage pour lui mais bon il aurait été bien plus logique de le mettre avant.
En tout cas, les Cowboys, moi qui connaissait surtout de nom j'y retournerais volontiers.
Set List : Ti-Cul, Joyeux Calvaire, Camping, Heavy, Ces Temps-Ci, Levesque, Gars d'la Cie, La Reine, Rémi, Caza, Mon Pays, Awikat, L'Hiver, Manifestation, Si La Vie, Plus Rien / Toune d'Automne, 8 Secondes, En Berne, Les Etoiles Filantes.