L'histoire recommence lors d'une semaine anormale au lycée "Michel Bergson". On me reparle d'un concert au Chabada, Ez3quiel. Cette fois-ci, il faut prendre une décision puisque c'est dans deux jours.
Soyons musicaux, allons-y !
Une place est prise le soir-même.
L'histoire s'autorise alors un saut dans le temps pour éviter de parler de la journée intermédiaire, riche en souffrances étudiantes, pour atterrir directement au mercredi soir.
Rythme habituel en cours, fin aux alentours de 17h après avoir dialoguer au sujet de la richesse fiscale de Dunkerque, visite des recoins de l'internat et repas mémorable à la cantine.
Le changement, c'est qu'il y a ce petit "sentiment" qui fait que tout semble aller plus vite, que l'empressement personnel semble se joindre à un empressement général : ce soir, c'est concert !
Et donc tout de suite après le repas, c'est parti pour quelques minutes accompagnés par la rocade en captant une personne, puis deux, sur le passage.
Arrivée au Chabada. La route est de plus en plus familière. L'euphorie pré-concert augmente.
On s'occupe de tout ce qui appartient au monde de l'avant-concert : donner sa place, entrer, visiter les toilettes, se poser dans les gradins, boire un coup pour ceux qui peuvent, observer fébrilement les installations sur scène, essayer de glaner des informations à droite et à gauche sur la soirée qui s'annonce, retrouver les personnes qu'il était prévu de retrouver. Tout cela évidemment dans un ordre qui se veut aléatoire.
Et puis faire des blagues aux personnes devant soi -Merci Alan !- en parlant d'accès aux coulisses après le concert. [j'ai toujours en tête la personne qui se retourne "involontairement" trois secondes après, regardant le fond de la salle]
Bref. Au final, une place est prise dans la fosse suite à un dilemme politique intense : sociaux-démocrates évitant le bruit de la foule des basses ou bien extrême-gauche quitte à être embourbés dans un son que l'on capte moins bien.
Le concert commence enfin.
Première remarque mancelle : "Y'a une guitare, cool".
Et premier morceau qui est déjà agréable.

Pour être franc, ce concert a été un peu comme une vie, donc je n'ai pas d'excellents souvenirs des débuts. Les premières images sont celles de l'écran, vers le 3ème ou 4ème morceau.
Un visage qui se déforme. Le plus beau morceau de la soirée pour moi. Une première marque. D'autant plus que je me demande si ce n'est pas le premier morceau qu'ils ont fait avec deux batteries, ce qui leur ajoutait un certain STYLE. [Etait-ce Adamantium ? Je ne sais plus.]
Et puis Ez3kiel se permet des petits virages de temps à autres. Notamment avec un morceau de 40 secondes métalo-punk.
Le concert peut enfin commencé. Ca ne s'arrêtera plus avant un moment. Les morceaux défilent tous avec un lot de charmes toujours un peu différents. Y'en a que j'ai peut-être trouvé 'trop' poussé mais disons qu'ils me convenaient moins, c'est tout ; parce que quand même, globalement, il y avait toujours un bon son derrière. Etrangement c'est même leur "tube" Versus qui m'est passé des kilomètres à côté, que j'ai trouvé plutôt fade.

Je dois dire aussi que j'aimais mieux quand l'écran derrière accompagnait le groupe, avec les animations faites par le bassiste du groupe. Ca rajoutait quelque chose. Ca rajoutait les paroles qu'il n'y avait pas. Ca offrait une histoire. Ca permettait tout simplement l'entrée en "Ez3kielie".
Je ne parle même pas du "battle" à la batterie, pour lequel je retire tout ce que j'ai dit [ah, les joies de l'informatique qu'on peut modifier], mais je ne comprends dès lors pas toujours comment ça marche, mais l'excellent article du dernier Longueur d'Ondes
à télécharger sur le site ou à chercher chez des disquaires ou le coin culturel d'une grande surface "E.L." sur Ez3quiel révèle que c'est bel et bien un programme qui "suit" la musique. Toutes mes excuses à El Salah qui avait raison ! ;)
Ni du morceau du
Lac Des Signes... Une merveille...
The Wedding et son renversement du théâtre.
Sans parler de
Spit On The Ashes accompagné par des corbeaux.
Ni du "jeu" entre le public et le groupe, lançant un grand ballon (
¡ Kinball !
¡ Enorme !) dans la fosse et chaque relance/rebond correspondant à une nouvelle note.
Voilà ainsi le concert qui remonte à la surface avec sa foule de moments indicibles (on en oublie même les quelques désagréments qui ont pu avoir lieu finalement, il n'y a que la musique qui est restée).
Certes, j'avais dit que j'écrirais tout cela, mais en même temps je dois avouer une certaine incapacité à le faire. Parce que c'est une entrée dans un autre monde. Et les autres mondes, ça ne se raconte pas.
Ca se regarde :
Merci à toi pour la vidéo !Et pour rassurer les angevins qui passent ici, il y a une date prévue à Tours De Scènes, deux jours avant Moriarty !
Savoir si je dois regretter beaucoup ou énormément mercredi soir..
Ce que je retiens de ce concert, c'est une alliance des percussions de l'électro et de la basse.
Le vibraphone était magnifique, je l'ai perçu comme la base des morceaux, autours duquel tout se construisait.
Belle prestation en tout cas.
Ils nous font pénétrer rapidement leur univers, sombre, mélancolique, empli de tristesses, de peurs, de nostalgie. C'est un univers peuplé de fantômes, de corbeaux, de mondes qui se chevauchent mais qui sont portent la vie ou la mort, mais aussi de douceur, d'amour (parfois triste), et finalement de solitude.
On se sent transporté dans leur monde onirique et musical.
A voir donc!
C'avait l'air bien sympathique, ma foi... Angers remonte dans mon estime :P