jeudi 12 juillet 2007
Allez... Faut que j'écrive un petit truc quand même, toutes les semaines... Si y'a juste une chanson de la semaine, ça fait presque désordre. Enfin, tant que j'en ai le temps. L'année prochaine sera une autre paire de chaussettes.
"Ils sont coupables !"
"Ah...? Mais de quoi au juste ?"
Silence soudain. Chaque regard opéra le mouvement nécessaire afin de me fixer. Chaque oeil sembla vouloir devenir une main assassine, à croire que ma question était totalement incongrue. Toutefois, au plus profond de moi-même je sentis qu'il ne fallait pas que je me démonte. J'étais prêt à y rentrer franco quitte à passer pour un dictateur fou.
"Je m'attendais plutôt à une réponse orale de votre part. Surtout que je n'ai jamais appris le langage des yeux, ma mère avait refusé que je le fasse en LV2 au collège parce qu'elle pensait que c'était uniquement une technique de drague. Du coup je vous autorise même à me faire la réponse en allemand !"
"Ja. Ein Bier, bitte."
"C'est tout ce qu'on sait dire en allemand."
"Nous avons tous le même niveau, puisque nous sommes tous identiques, c'est eux qui sont coupables."
Etrangement, je notais un nouveau changement dans leurs yeux, sans pour autant définir si il s'agissait d'une forme de fierté ou de colère. Décidément, ma méconnaissance allait poser des problèmes. Et dans le même temps, mes yeux, les miens, ceux que je croyais contrôler même si je n'ai jamais pû vérifier à cause de ma phobie des reflets prirent sans aucun doute l'aspect du doute, à voir leurs mines réjouies.
Je comprenais alors d'où venait ce doute... Mes paroles sur le langage des yeux, bien que totalement insensées pour les mettre face à leur comportement et provoquer une réaction avait entraîner semble-t-il une modification du réel. Ils parlaient avec les yeux ! Le groupe devant moi dialoguait silencieusement.
Le plus important maintenant, c'est de bien choisir ma prochaine parole. Faire très attention surtout, ne pas prendre cela à la légère.
Mais qu'est-ce que je raconte ? Je débloque définitivement... Comme si les mots pouvaient agir sur les autres ! Ce sont juste des fariboles rhétoriques, rien de plus. Les mots sont uniquement des véhicules... et d'ailleurs, mes questions sont au point mort là.
"Pouvez-vous me dire au moins de quoi ils sont coupables ?"
"Ils sont différents. Cela suffit pour nous."
"Ce n'est pas comme si ils pensaient... Mais ils restent coupables tout de même."
Et si je faisais un test plutôt que de m'enfoncer ?
"Si je comprends bien, ils ont les cheveux bleus alors que de votre côté, vous avez perdu vos nez ?"
Au moins, si ma parole agit, je vais en être sûr désormais.
Mais rien ne se passe. Le silence règne accompagné de la divine incompréhension.
"C'est impossible de perdre son nez enfin, mon pauvre ami. Vous délirez."
"Pas si sûr... J'ai un vieil ami..."
"N'êtes-vous pas coupable vous aussi ? Vous me parraissez soudainement trop étrange", me coupa l'un de mes interlocuteurs séchement.
"Non. Nous sommes innocents. Vous êtes coupables."
En fait, les mots ne marchent que lorsqu'ils veulent...
"Ils sont coupables !"
"Ah...? Mais de quoi au juste ?"
Pourquoi un tel texte ? A vrai dire, je sais pas moi-même...
Libellés : Invent'
samedi 9 juin 2007
En ligne ? Pas en ligne ? Aux dernières nouvelles, ça sera en ligne. Sinon vous liriez pas ça...
Et pourtant, écriture en route.
N'est-ce pas en fait, tout simplement, une façon d'échapper à ce devoir qu'on m'insuffle. Non pas que dormir soit désagréable, bien au contraire. Mais ce moment avant le sommeil est si magique, si on prend le temps d'y adresser quelques instants...
...tellement qu'on veut le prolonger à l'infini, l'infini du sommeil en-dehors de ce dernier. Paradoxe de ce mélange entre une profusion et une confusion de tout. A la fois seul et plus proche que jamais du reste, de ce qui m'entoure, de ce qui m'observe. Avec bienveillance ?... Je ne peux pas trop savoir. Du coup, c'est l'intimidation parfois qui peut surgir sans crier gare. Peut-être parce que j'ai peur d'être trahis dans ce moment, par "tout", de cette proximité avec lui.
Il y a alors un choix qui doit se dessiner : lutter toujours un peu plus contre le sommeil ou abandonner la partie et le monde qui entoure. L'abandon vient à qui sait attendre. Cette lutte n'est elle pas vaine alors ? Quel intêret de vouloir toujours lutter alors qu'on est déjà dans un monde étrange ? Tout simplement parce qu'encore plus rarement, il y a une légère chance d'aboutir à un moment encore plus étrange qu'avant, plus paradoxal, plus mystérieuse. On est alors endormi avec des sens activés au maximum.
Impossible toutefois de s'avoir quand on y est vraiment. D'autant qu'il y a comme un déclic qui doit apparaître, pour lancer la frénésie dans ses aises. Une frénésie improbable. Incompréhensible. Indélogeable. Incontrôlable.
Mais alors, cette lutte a-t-elle vraiment conduit à une victoire ?
N'est-ce pas une simple trahison, cette frénésie, à laquelle on échappe en temps normal. Comme si notre corps connaissait le tout d'avance et voulait nous empêcher de le violer.
Seul lui pourrait le dire.
Si tout cela n'était pas un rêve.
Libellés : Invent'
mercredi 9 mai 2007
Mission du Transpacifique
1 Barbarismes réactifs Déposé maladroitement par Côme aux alentours de 14:30Texte rapide, juste l'expression d'une écoute.
La nuit jaune s'étendait sur la plaine, laissant certains animaux profiter de ce court instant magique pour pointer le bout de leur museau. Mais cela ne dura pas, c'est soudain le chemin inverse qui se dessine.
Petits bruits de pas, accompagnés ensuite d'une sorte de brouahah faisant vaguement songer à un dialogue. En tout cas, quelque chose de saccadé.
Et voilà que le cortège finit par prendre son envol au milieu de cet univers si particulier, de cette nuit magique qui se plait à rappeller sa présence durant de légers instants, comme pour montrer qu'elle a aussi son importance.
L'harmonie nait alors, entre ce cortège et la nuit. Tout se mélange, tout se confond. Tout devient tout... pour finalement ensuite... revenir à rien.
Court instant de magie.
Du rêve, d'architecture du rêve.
D'oubli de soi.
De rappel des autres.
De bon heur.
_____
Heart|It|Races
Indice explicatif :
Au suivant. Et plus vite que cela s'il vous plaît...
Libellés : Invent'
lundi 9 avril 2007
Le froid arrive sur la colline !
1 Barbarismes réactifs Déposé maladroitement par Côme aux alentours de 09:29Attention, deuxième message en deux jours. Ca arrivera pas à chaque fois...
Mais en fait, ce qui étonne le plus la population locale c'est l'énervement chronique des mygales qui obtent pour des déplacements étranges, presque absurdes mais certainement emplis d'une panique. Elles auraient en fait entendu parler d'un froid comme nul n'a pû connaître jusqu'à présent. Celui-ci serait un froid absolu qui réduirait tout au néant, tel un guerrier Hun, nommons-le Attila par exemple à tout hasard, derrière lequel l'herbe ne repousse pas. La rumeur circule à propos du froid, d'espèce en espèce, d'animal en animal, bref entre toutes les composantes de cette population si varié et qui vit dans une symbiose non négligeable.
Toutefois des tendances se font entendre face à cette crise. Chaque groupe qui a un avis divergent sur la solution le plus à même de sauver la colline envoie son représentant le plus convaincant pour faire entendre raison aux autres. La réunion au somment ne donne pas grand chose, certains sont partisant d'une fuite au plus vite, d'autres veulent combattre le froid comme ils le font habituellement c'est-à-dire par l'hibernation, et enfin une très faible minorité a envie d'attendre au maximum l'arrivée du froid afin d'aviser de la meilleure des solutions en rapport avec celui-ci. Un accord semblant impossible, chacun doit mettre en place le nécessaire selon la conviction qu'il a choisi. D'un côté, on creuse au plus profond pour avoir une température et un abri suffisant afin d'hiberner, même pour quelques jours. De l'autre, on construit un engin gigantesque étrange, ressemblant vaguement à une calèche, pour une émigration rapide et efficace. Le troisième groupe qui se veut lui patient, perd chaque jour des unités et d'une façon croissante, en faveur d'un groupe ou l'autre.
Le froid arrive demain sur la colline. Tout est en place, plus rien ne bouge sur la colline, excepté parfois quelques curieux qui observent mais songent de plus en plus à fuir.
Un silence hivernal règne sur la colline.
Un Caribou passe sur une colline, durant un mois d'Avril chaud comme en plein été... Une colline vide, quasi-morte, malgré quelques vestiges d'une ancienne activité très forte... activité aujourd'hui perdue...
Et hop, une nouvelle histoire de finie, ça faisait longtemps...
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